Un article de The Conversation souligne l'inexactitude de la théorie de perte de virulence grâce à l'adaptation à ses hôtes, qui rendrait le SARS-CoV-2 moins virulent au cours du temps. Ceci reviendrait à considérer "le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), le bacille de la tuberculose, l’hématozoaire du paludisme ou encore la grippe comme des exceptions". On sait qu'il n'en est rien.
Or cette théorie ancienne vient de la confusion entre létalité et virulence. Un "même variant viral aura une létalité différente d’un pays à un autre suivant par exemple la qualité du système hospitalier. En revanche, sa virulence sera inchangée."
Un autre article du World Economic Forum, en collaboraiton avec Harvard Gazette, compare en premier lieu le COVID19 avec la première irruption de SARS en 2003 et d'Ebola en 2014 en Afrique de l'Ouest. Les deux épidémies ont été contenues grâce à des politiques publiques de santé efficaces. En comparaison, la pandémie actuelle souffre pour une part des disparités de vaccination à l'échelle mondiale. Ainsi, pour bon nombre d'experts, l'endémie serait inévitable (le fait de vivre au jour le jour avec la menace d'une maladie).
De précédentes crises (grippe dite espagnole en 1918, et autres en 1957, 1968, 2009) ont amené des changements importants dans notre façon de vivre. Grâce à des vaccins contre la grippe passablement efficaces, on accepte (aux USA) de 20 à 60000 décès par an.
Tout reviendrait donc à trouver un compromis entre ce qui est acceptable compte tenu des moyens de prophylaxie et de soins mis en œuvre. C'est une décision politique.
Sommes nous prêts à côtoyer le COVID19 à long terme ?